Lors du séminaire « Grandir à l’ère des algorithmes : qui contrôle véritablement ? », organisé aujourd’hui au Parlement européen par l’élue européenne Veronika Cifrová Ostrihonová avec la participation du premier vice-président de Renew Europe Billy Kelleher et de la coordinatrice pour les affaires économiques Stéphanie Yon-Courtin, Renew Europe a présenté son nouveau document d’orientation sur la protection de la santé mentale et du bien-être des enfants à l’ère numérique. Le commissaire Michael McGrath, des experts, des parents et des représentants de la société civile ont également pris part à la discussion.
Renew Europe appelle à une action européenne urgente pour faire face à ce qu’il décrit comme une « crise silencieuse de santé publique » : la manipulation de l’attention et des émotions des enfants par des systèmes algorithmiques opaques.
Veronika Cifrová Ostrihonová, députée européenne, a déclaré :
« Nos enfants grandissent sous l’influence d’algorithmes qui monétisent leur attention et manipulent leurs émotions. C’est un sujet de conversation quotidien pour des millions de familles, que l’Union européenne ne peut plus ignorer. Il ne s’agit plus simplement de limiter le temps d’écran, mais de préserver l’autonomie, la résilience et la santé mentale. L’Europe dispose des outils nécessaires — du Digital Services Act à l’IA Act — mais il lui manque encore l’urgence d’agir. Nous devons faire des écoles sans téléphone la norme européenne, reconnaître l’addiction aux réseaux sociaux comme un enjeu de santé publique, et exiger des comptes des plateformes qui tirent profit de la vulnérabilité de nos enfants. La Commission doit présenter l’Acte pour l’équité numérique qu’elle a promis. »
Le député européen Renew Billy Kelleher a déclaré :
« Derrière chaque statistique, il y a des jeunes femmes et des jeunes hommes qui cherchent à trouver leur place dans un monde numérique sans distorsion ni désinformation. Les enfants méritent des modèles, pas des algorithmes. Nous ne pouvons pas permettre que la prochaine génération soit guidée par des systèmes conçus pour capter leur attention plutôt que pour renforcer leur confiance. J’espère que ce document d’orientation, d’inspiration libérale et démocrate, créera un véritable élan pour le changement. Protéger la santé mentale n’est pas une question secondaire : c’est au cœur de la construction d’une Europe qui offre à sa jeunesse dignité, appartenance et espoir. »
La députée européenne Stéphanie Yon-Courtin a déclaré :
« L’Europe a écrit les règles du numérique avec le DSA et le DMA, mais nos enfants restent sans protection dans le plus grand terrain de jeu du monde : Internet. Nous avons besoin de règles claires, d’une application rigoureuse, et de travailler à la mise en place d’un âge numérique européen pour garantir une utilisation sûre des plateformes par les enfants.
Le design addictif est la malbouffe de l’ère numérique : nocif, toxique et omniprésent. Le futur Acte pour l’équité numérique doit assainir cet écosystème : c’est notre chance de rendre le monde numérique sûr pour les enfants, et non l’inverse. »
Le nouveau document d’orientation de Renew Europe — le premier publié par un groupe parlementaire — appelle la Commission européenne à accélérer la recherche sur l’impact psychologique des plateformes numériques sur les mineurs, à financer la formation des enseignants et l’éducation numérique dans le prochain budget de l’UE, et à avancer sur l’Acte pour l’équité numérique afin de combler les lacunes réglementaires qui permettent la persistance de designs nuisibles.
Le groupe a réaffirmé son engagement en faveur d’une Europe numérique qui donne du pouvoir aux citoyens, protège la santé mentale et défend la liberté de pensée dans un monde de plus en plus gouverné par les algorithmes.
« Si nous ne faisons rien », a conclu Veronika Ostrihonová, « nos enfants risquent de grandir connectés à tout, sauf à eux-mêmes. » Lisez le document complet ici. |