État de droit en Grèce : Le Parlement européen tire la sonnette d'alarme

Auteur : Caroline Rhawi

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Dans une résolution adoptée aujourd'hui par le Parlement européen, les députés tirent la sonnette d'alarme sur le déclin brutal de l'État de droit en Grèce. Le meurtre non résolu du journaliste Giorgos Karaivaz, l'accident de train de Tempi et les refoulements systématiques dans les eaux grecques, ainsi que l'intimidation systématique des journalistes, l'affaiblissement des autorités indépendantes, l'espionnage des opposants politiques, le rétrécissement de l'espace pour la société civile et le pluralisme des médias, sont autant de symptômes du recul de la démocratie en Grèce.

Il n'est plus possible d'ignorer cette évolution profondément problématique. La résolution appelle le gouvernement grec à rétablir des autorités indépendantes, à garantir des enquêtes sans entrave sur les écoutes illégitimes et à mettre en œuvre les recommandations de la commission PEGA du Parlement. Elle réclame également aux dirigeants politiques de mener une enquête approfondie pour traduire en justice les personnes impliquées dans le meurtre de Karaivaz, de créer un environnement sûr pour les journalistes, sans menaces ni attaques, et d'accélérer l'enquête sur la catastrophe ferroviaire de Tempi.

Sophie in 't Veld (Pays-Bas), négociatrice de Renew Europe pour la résolution, a souligné que l'UE devait tirer les leçons du passé récent :

« Nous avons vu la démocratie et l'État de droit reculer dans un certain nombre d'États membres de l'UE. Nous en connaissons les signes, et la Grèce les montre en ce moment même. Contrairement à Viktor Orbán, le gouvernement grec affiche un visage amical à l'égard de l'UE, mais ce n'est pas une raison pour rester à l'écart de l'examen de l'UE. Nous ne pouvons pas faire la même erreur d'attendre et de voir, comme nous l'avons fait avec la Hongrie et la Pologne. »

En outre, la Commission devrait utiliser les outils dont elle dispose pour remédier aux violations des valeurs inscrites à l'article 2 des Traités et procéder à une évaluation dans le cadre du règlement sur la conditionnalité de l'État de droit.

Georgios Kyrtsos (Grèce), a déclaré :

« Malheureusement, le gouvernement grec refuse d'apprendre de ses erreurs et continue de saper l'État de droit en Grèce. L'UE ne peut plus fermer les yeux sur ces développements, nous devons agir maintenant avant qu'il ne soit trop tard ! »

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